jeudi 24 décembre 2015

Chapitre 6 : Frayeur !


(précédemment)

  Le banquier n'eut pas le temps de répondre, on entendait les sirènes de la police et des pompiers. Les clients poussaient un soupire de soulagement, mais sans être pessimiste, je préférais me dire que nous n'étions pas encore sortis de là. Les braqueurs commençaient à paniquer à leur tour, puis l'un d'eux vint me voir. Je tremblais, j'avais peur, que voulait-il ? Est-ce que j'allais vivre mes derniers instants ?
Il me dit alors d'une voix malicieuse et plutôt effrayante : « Tu as l'air bien calme jeune fille, on va te prendre comme marchandise pour sortir d'ici, si tu es sage on ne te fera aucun mal, mais je ne promets rien.». Au moment où il finit sa phrase, on entendit un grand bruit aiguë qui ressemblait à celui d'un éclatement d'un verre, cela venait de l'étage. Le braqueur me leva brutalement et pointa son pistolet sur ma tempe. Les autres braqueurs prirent l'argent à toute vitesse, puis on s'avança vers la sortie. 
   Un des clients qui me semblait terrifié mais courageux se leva et tenta de faire basculer un braqueur qui se nommait apparemment « Phil », celui-ci était chargé de surveiller les portes. Comme je le disais le client était courageux, mais pas de taille car ce « Phil » l'arrêta net et le roua de coup au sol. L'homme qui avait toujours le pistolet sur ma tempe dit à Phil de manière ronchonne : « Arrêtes ça, on a pas le temps pour tes conneries, on s'en va ». Phil rumina dans sa barbe puis s'exécuta.
   J'avais peur, je sentais la pression du pistolet sur moi, et je pensais à ma famille. Je ne pensais qu'à eux, au sourire de ma maman, au regard toujours gentil de mon père, à la douce voix de ma grand-mère, les câlins de mon papi et à tous les plus beaux moments passés avec eux. Je me souviens d'un jour où nous étions tous partis faire un pique-nique près du lac non loin de chez moi. Il faisait bon, c'était au printemps et il n'y avait presque personne sur le lieu. Mamie avait préparé un délicieux taboulé et des petits gâteaux sablés. Elle et mon grand-père se chamaillaient comme à leur habitude, mon père, voulant leur faire comprendre qu'il fallait cesser, leur jeta des grains de semoule dessus. Tout le monde rigolait et l'après-midi avec eux était parfaite.
   Perdu dans mes pensées, je ne m'étais pas rendue compte des larmes qui coulaient sur mes joues rouges. Je fus brusquement de retour à la réalité, tout se passait si vite. En une fraction de seconde, des hommes armés et vêtus de noir avec le visage caché étaient arrivés, descendant des escaliers. Ils neutralisèrent immédiatement tous les braqueurs, sauf celui qui pointait encore son arme sur moi.
   L'un d'eux lui ordonna de lâcher le pistolet et de me laisser partir, « c'est fini pour toi » disait-il.
Tout devenait flou, mon cœur battait plus fort et je sentais que l'arme pointée sur moi tremblait de la main du braqueur. Je crois bien que pour le coup il était encore plus angoissé que je ne l'étais. Il devait certainement se demander quoi faire. Il jetait des coups d’œil à ces partenaires immobilisés au sol, il passait sa main dans ses cheveux, puis se frottait les yeux comme si ça allait l'aider à réfléchir. J'étais sûre d'une chose s'en était fini pour lui, il finirait en prison. La question était de savoir si s'en était fini pour moi aussi. Après quelques secondes de réflexion qui me parurent des heures, il lâcha enfin son arme et se mis à terre. Au même moment on vit entrer des agents de police. Je me demandais alors : si les policiers venaient juste d'entrer, qui était les personnes vêtues de noir qui nous avaient secouru. Ils n'avaient ni brassard ni aucun signe distinctif qui pourrait indiquer qui ils étaient.
   Une fois le dernier braqueur menotté, l'un de ces hommes me prit la main et m’emmena dans un des bureaux du même étage. Je ne comprenais pas ce qu'il se passait. En entrant dans la pièce peu éclairée, je me retournais avant que l'homme ferme la porte et vis que les clients sortaient de la banque. J'avais encore mille interrogations dans un silence de mort quand soudain, l'homme prit la parole : « Arina est-ce que tu vas bien ? ». Cette voix, je la reconnaissait très bien, j'étais tellement surprise que je ne répondis pas immédiatement. Encore plus de questions s'enchaînaient dans ma tête. C'était la voix de Thomas, j'en était certaine. Qu'est-ce que Thomas faisait ici, habillé comme ça, avec des armes blanches tombant de chaque côtés de ses hanches ?
   Après un petit silence je me décidais à parler : « Qu'... qu'est-ce que c'est que ce bordel ? » dis-je en bégayant. Il s'approcha de moi, enleva son espèce de cagoule et me fit un câlin en ajoutant d'une voix douce et sûr de lui : « J'ai deux ou trois choses à te raconter je crois ». Je ne disais pas un mot, j'étais trop étonnée par ce qu'il venait de se passer et par le fait que Thomas, mon ami d'enfance soit là devant moi. Il avait compris ma stupéfaction et décidait alors d'entamer la discussion :
« Je sais que tu dois te demander pourquoi je suis ici, habillé comme ça. Eh bien, c'est un peu compliqué alors il va falloir que tu m'écoutes attentivement pour que tu comprennes. » J’acquiesçai de la tête puis il poursuivit :
« En septembre, l'année où j'ai passé mon bac, il y a un an, comme tu le sais, je suis parti en voyage. Mais c'était en quelque sorte un voyage organisé, je ne suis pas parti pour me balader. J'ai parcouru l'Europe afin d'être...former.
- Je ne comprends pas ce que tu veux dire...
-Pour faire simple j'ai été engagé par une société de protection. Je ne peux pas trop t'en parler à vrai dire mais puisque tu as été témoin de notre intervention je tenais à ce que tu sois au courant et à ce que tu saches que tu seras toujours surveillée et protégée. »
   Au moment où j'allais lui demander qu'il m'explique le comment du pourquoi, il m'arrêtât et me dis de ne pas poser de question. Comment c'était possible de ne pas poser de question, je ne comprenais pas. Il a été « formé » et il protège des gens, pourquoi ne pas tout simplement faire parti de la police dans ce cas là ? Est-ce que ses parents savaient à propos de ce « voyage » et de ce qu'il fait. Il portait quand même sur lui des armes blanches, ce n'est pas rien. Même si je sais que Thomas est quelqu'un de censé avec un sens moral infaillible ça en reste quand même très dangereux. Mais je ne répondis pas et le suivais hors du bureau. Il me fit sortir de la banque et me laissa auprès des policiers m'ont ensuite interrogé.
   Après cela, mes parents très inquiets sont venus me chercher, vous n'imaginez pas l'état paniqué de ma mère. Elle n'arrêtait pas de me serrer dans ses bras si fort que je ne pouvais réellement presque plus respirer. Je ne disais rien, j'étais trop perturbée par cette journée. Et dire que ce matin j'avais juste décidé d'aller tranquillement faire les magasins, me changer les idées... Je n'avais qu'une chose en tête arrêter d'y penser et retourner chez moi, dans mon lit. Avant de partir j’allai vérifier si la femme du comptoir qui s'était pris une balle allait bien, le policier me dit qu'elle avait été prise en charge par les ambulanciers et qu'elle devrait guérir vite. Il me rassura aussi en me disant que les braqueurs allaient être jugés puis mis en prison.

   De retour dans ma maison, ma mère me prépara une soupe de pâtes au bouillon, elle sait que cela m'a toujours réconforté. Mais rien à faire, je n'arrêtais pas de penser à cette journée horrible et à Thomas...


Quelques mots sur le chapitre :

Je sais que certaines personnes attendent ce chapitre depuis un bon moment et bien le voici. J'espère qu'il n'y aura pas trop de déception après tant d'attente et de suspense. Je vous réserve encore beaucoup de surprise par la suite.
Avez vous ressenti les sensations d'Arina ? Pensez-vous qu'elle arrivera à surmonter cette journée ?Que pensez-vous de l'explication de Thomas ?

En tout cas j'espère que ça vous a plu, si c'est le cas je vous conseille de vous abonner à la Newsletter (c'est totalement gratuit) pour savoir dès qu'un nouveau chapitre est posté. Le prochain sera posté la semaine prochaine. D'ici là prenez patience et n'hésitez pas à me parler sur Twitter pour me donner votre avis (je suis très active en ce moment). Pour plus d'informations regardez juste à droite, et enfin pour voir les articles précédents faites tout simplement défiler la page ou regardez dans les onglets ci-dessus ! 
Merci à ma correctrice: Amélie ! 
J'en profite pour vous souhaiter un Joyeux Noël, profiter bien des vacances et des gens que vous aimez.
Merci d'avoir lu et à bientôt,
Chandra

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