Suite à
ce qu'il s'était passé, Léa n’ayant pas assisté aux faits,
s'attendait à ce que je lui raconte tous les détails. Il m'était
difficile de me souvenir des mots exactes, puis je n'avais pas trop
envie d'en reparler. C'était un incident que je souhaitais oublier,
mais cette fille est têtue on y peut rien. Lorsque j’eus fini de
lui expliquer, elle était devenue toute rouge de colère, avec un
sourire nerveux sur ses lèvres maquillées d'un rouge foncé. On
avait l'impression que ses yeux allaient lui sortir de la tête. Elle
élevait alors la voix en ne cessant de répéter les mêmes choses :
« Comment cette petite **** peut te parler comme ça ?!
Heureusement que Loïc t'a défendu ! Non mais vraiment, si
j'avais été là je lui aurais mis mon poing dans sa face de vieille
meuf dégueulasse, elle aurait moins rit ! Non d'une cervelle de
moineau la prochaine fois que je la vois elle va s'en prendre pas une
mais douze ! ». J'essayais tant bien que mal de la calmer mais
elle était partie sur sa lancée, je ne pouvais pas vraiment
l'arrêter.
Heureusement
après sa petite crise, elle a changé de ton. Sans vraiment
s'apaiser pour autant, elle insistait bien sur le fait que Loïc était
un bon gars parce qu'il m'avait défendu et qu'il est mignon
blablabla. Elle fangirlait tellement sur lui que s'en devenait
ridicule. Mais cette fille me fait rire avec ses expressions sorties
de nulle part et son caractère toujours stressée, je me sens
toujours à l'aise avec Léa, je suis contente de l'avoir avec moi
depuis 3 ans.
Pour
être honnête, ces derniers jours je me sens plutôt mal, mes
proches m'énervent, je n'ai plus envie de rien. Juste être là dans
mon lit toute seule avec un peu de musique, à réfléchir sur ce
qu'il m'arrive. Ou alors à ne même pas réfléchir par moment, de
peur d'en conclure quelque chose d'encore plus triste. Honnêtement
actuellement je ne sais toujours pas ce qui ne va pas chez moi,
peut-être la fatigue, peut-être l'envie de partir loin d'ici, le
ras le bol de la routine ou bien le tout combiné, je ne sais pas. Je
sais que j'ai peur, j'ai envie de retrouver cette envie de me lever
le matin pour faire quelque chose qui m'intéresse, j'aimerais
retrouver ma bonne humeur spontanée.
On ne
peut pas dire que je suis en dépression, je ne vais pas si mal que
ça, mais disons que pour moi qui suis toujours de bonne humeur et
avec le sourire cela est étonnant. En ce vendredi matin, il fallait
quand même trouver la force de se lever, d'aller en cours. Après
ça, un peu de shopping s'imposait. Passons ma journée de cours qui
était très peu passionnante. Mise à part cette fille qui avait
vomi en classe il y a quelques semaines l'a reproduit dans la cours
cette fois-ci. Au moins on avait de l'air et pas la forte
concentration d'odeur de la première fois. Enfin bref, à 15H30 les
cours était finis, je pouvais donc aller faire quelques petites
emplettes, qui sait, peut-être que ça me fera me sentir mieux.
Avant
d'aller faire des achats je devais passer à la banque retirer de
l'argent, je quittais alors a place de mon lycée, je regardais les
gens passer. Certains s'engueulaient, d'autres marchaient en
chantant, mais mon regard s'attarda sur un groupe de 5 jeunes en face
de la banque. Ils étaient habillés étrangement, l'un d'eux, le
plus balaise avait une balafre qui partait du dessous de l’œil
jusqu'au milieu de la joue. En voyant que je le regardais il me fixa
à son tour, je détournais alors vite les yeux de cet individu. Un
autre, plus petit transportait un sac de sport apparemment très
lourd vu la difficulté qu'il avait à rester en équilibre. Il y
avait quelque chose de très flippant dans leur comportement.
Enfin
bref, je devais me dépêcher pour prendre mon argent puis faire les
boutiques avant qu'elles ne ferment. J'entrais alors dans la banque,
c'était une petite banque où il y avait 2 personnes au distributeur
et 2 autres personnes attendaient au guichet. J'allais attendre au
guichet n'ayant pas de carte bancaire. Dans la pièce résonnait une
petite musique d'attente dans le genre de celle des ascenseurs.
C'était plutôt calme jusqu'au moment où ce même groupe de jeunes
entra dans la banque. Il me fallut moins de temps pour comprendre ce
qui allait se passer qu'eux pour braquer des armes sur nous. A ce
moment là mon cœur battait vite, les questions s'enchaînaient dans
ma tête. Quelle réaction devait-on avoir dans ce genre de
situation ? Quelqu'un avait-il appelé la police ?
Existait-il vraiment un bouton rouge derrière le guichet en cas
d'urgence comme on voit dans les films. Et si oui la femme sur la
chaise avait-elle actionné le bouton ? Au même moment où
cette pensée traversa mon esprit l'un des jeunes tira un balle de
pistolet sur la guichetière au niveau du haut du corps, mais
impossible de savoir à quel endroit exactement la balle avait
atterri. La guichetière s'écroula au sol en un fracas, les clients
criaient et pleuraient face à cette horreur.
Je
m'assis par terre en position fœtale, les autres étaient allongés,
plus près du sol qu'on ne peut l'être. Je ne disais rien, j'étais
paralysée par la peur et je savais qu'il valait mieux faire profil
bas. Trois des jeunes allaient à l'étage pour chercher les
banquiers dans leurs bureaux. Ils descendirent tous avec des armes
pointées dans leur dos. Le plus balaise du groupe demandait à l'un
d'eux le code de la caisse située au guichet. Il avait une voix
forte et plutôt effrayante, en rigolant il ajouta que la guichetière
n'était pas vraiment en état de parler. Le
banquier n'eut pas le temps de répondre, on entendait les sirènes
de la police et des pompiers. Les clients poussaient un soupire de
soulagement, mais sans être pessimiste, je préférais me dire que
nous n'étions pas encore sorti. Les braqueurs commençaient à
paniquer à leur tour, puis l'un d'eux vint me voir. Je tremblais,
j'avais peur, que voulait-il ? Est-ce que j'allais vivre mes
derniers instants ?
A
suivre...
Quelques mots sur le chapitre :
Bonjour/bonsoir à tous, tout d'abord je souhaitais m'excuser pour ne pas avoir posté de chapitre durant 2 semaines. Mais pas d'inquiétude, je suis là maintenant à vous poster ce nouveau et cinquième chapitre qui est, on peut le dire, fort en émotions. Je trouve que ce chapitre est passionnant, on voit vraiment de l'action ça change un peu. D'ailleurs c'est une première pour moi je n'avais jamais écrit des textes avec de l'action jusqu'à présent. C'est pourtant, le fil directeur de cette histoire qui se forme petit à petit et que vous allez bientôt découvrir.
Quelques petites questions :
Que pensez vous qu'il va se passer ? La guichetière est-elle morte ? La fille qui vomi, voulez-vous connaître son histoire ?
En tout cas j'espère que ça vous a plu, si c'est le cas je vous conseille de vous abonner à la Newsletter (c'est totalement gratuit) pour savoir dès qu'un nouveau chapitre est posté. Le prochain sera posté la semaine prochaine. D'ici là prenez patience et n'hésitez pas à me parler sur Twitter pour me donner votre avis (je suis très active en ce moment). Pour plus d'informations regardez juste à droite, et enfin pour voir les articles précédents faites tout simplement défiler la page ou regardez dans les onglets ci-dessus !
Merci d'avoir lu et à bientôt, Chandra.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Un avis ?