Deux mois c'étaient passés depuis la braquage à la banque, depuis que j'avais découvert que Thomas travaillait pour une société de protection. Deux mois où je m'efforçais de continuer à vivre normalement, mais les cauchemars me hantaient chaque soir. Toutes les nuits ou presque je revoyais la scène où le braqueur pointait son pistolet contre ma tête. Dans la petite ville où j'habite, le journal avait publié plusieurs articles durant la semaine qui suivait le braquage. Les auteurs disaient que « les forces de police sont vite arrivées sur les lieux afin de mettre en sécurité les otages » et « on remercie la police pour leur métier dur au quotidien, ils risquent leur vie pour les nôtres ». C'était plutôt étrange, bien sûr les policiers ont beaucoup de courage, mais là dans ce cas ils ne sont pas responsables de notre sauvetage. C'était Thomas et ses collègues qui étaient intervenus en premier.
Étais-je la seule à avoir remarqué que les personnes
habillées en noir n'étaient pas des policiers ?
J'essayais de vivre normalement, comme s'il ne s'était rien passé
mais je n'y arrivais pas. J'avais un vide en moi depuis ce jour là.
Et les questions sans réponse de Thomas ne m'aider pas vraiment à
aller mieux. Mes parents eux, essayaient de m'aider. Je n'avais
jamais vu ma mère autant aux petits soins avec moi. Quand à mon
père, il m'apportait le café le matin pour me réveiller m'amener
au lycée, puis venait me chercher tous les soirs.
Je ne
voulais plus aller à mon cours de dessin du mercredi. J'avais tenté
d'y aller la première semaine après le fameux jour mais en arrivant
les gens me posaient des tas des questions sur ce qu'il s'était
passé. Des questions banales du genre « As-tu eu peur ? »
ou bien « Est-ce que tu as pleuré ? ». Mais
d'autres dépassaient largement les limites comme : « L'article
du journal disait qu'un femme à été blessé par balle, tu as vu le
sang gicler et dégouliner ? ». C'était insupportable, je
ne savais pas quoi faire, m'enfuir en courant ou bien ignorer comme
s'ils n' existaient pas. Même Léonie, une fille qui ne parle
pourtant jamais à personne voulait tout savoir. Je ne souhaitais pas
en parler et surtout pas à eux, mais ils n'arrivaient pas à le
comprendre. J'avais à peine pu expliquer à Léa ce que je
ressentais. Elle avait compris, elle savait que ça me mettait mal à
l'aise. Elle n'a donc pas insisté la seule fois où je lui en ai
parlé.
C'était
donc ça mon quotidien, je sentais le regard des gens se poser sur
moi. Les enfants qui chuchotaient « elle était dans la
banque » quand je passais devant eux. Ils m'avaient tous vu à
la télé locale ou sur le journal. Après l'incident du cours de
dessin je n'ai donc plus voulu y retourner. Ma vie se limitait à
aller en cours, faire mes devoirs, manger et dormir.
Avec
tout ça, j'en avait presque oublié que c'était les fêtes de fin
d'année, nous étions en vacances, je pourrais profiter de ma
famille et des papillotes tous les jours et tout ce qu'entraînent
les fêtes, notamment les repas interminables. Parlons de mon
réveillon du nouvel an. Je l'ai fêté avec mes parents, à la
maison. On a mangé des crêpes sarrasins puis regardé un film en
attendant minuit avant d'aller dormir. On m'avait bien proposé
quelques fêtes mais plus le temps passait, plus j'avais du mal à
être avec les autres. Pour Halloween Léa avait tellement insisté
pour que je vienne que je n'avais pas pu refuser. Mais cette fois,
elle savait que je ne viendrais pas. Elle m'a avoué qu'elle
préférait que je sois chez moi tranquille plutôt que dans une
fête où je connaîtrais seulement trois personnes et que je m'y
sente mal à l'aise.
Je
n'avais pas eu de nouvelles de Thomas depuis le jour du braquage.
J'attendais qu'il m'envoie un message mais peut-être n'osait-il
pas ? Ou bien peut-être qu'il était trop occupé, je ne sais
pas. J'avais perdu toute confiance en moi et aux gens, je voulais
m'isoler. Au lycée je faisais semblant que tout allé bien, je
souriais par automatisme mais je n'avais qu'une envie : revenir
à la maison.
La
veille de la rentrée, après avoir bouclé tous mes devoirs, je
décidai d'envoyer un message à Thomas : « Hey, on
devrait se voir bientôt. » Il me répondit très vite :
« Oui tu as raison on devrait se voir, tu me manques. »
Je lui répondis aussitôt : « RDV samedi à 14H chez moi,
au programme, la trilogie Spider-man et des pop-corn au caramel ».
Je souhaitais que la semaine passe vite pour pour le voir, il me
manquait aussi. Avant on s'envoyer des messages pour prendre des
nouvelles malgré le fait qu'il soit en « voyage » mais
désormais, après ce qu'il s'est passé, j'ai l'impression que nous
sommes des étrangers l'un pour l'autre. Il y avait encore tant de
choses que je voudrais lui demander, je voudrais comprendre ce qu'il
fait vraiment. Il n'y a plus qu'à patienter...
Quelques mots sur le chapitre :
Voilà (enfin) le chapitre 7 ! Il est écrit depuis un moment en vérité mais je ne trouvais pas le temps de vérifier s'il me plaisait. Oui, parce que je ne publie pas si le texte n'est pas à 100% validé par moi-même et ma correctrice (pour les fautes). Enfin bref, dans ce chapitre il ne se passe pas grand chose, pas d'action, rien que du blabla comme vous avez pu lire. Mais disons que parfois un pause pour parler est nécessaire pour comprendre ce que ressentent les personnages et faire le point sur les événements.
Les questions sur le chapitre :
- A votre avis, est-ce que Thomas va vouloir s'ouvrir à Arina ?
- Comment vous vous sentiriez si vous aviez vécu ce braquage à sa place ?
- Va-t-elle réussir à surmonter son traumatisme ?
En tout cas j'espère que ça vous a plu, si c'est le cas je vous conseille de vous abonner à la Newsletter (c'est totalement gratuit) pour savoir dès qu'un nouveau chapitre est posté. Le prochain sera posté la semaine prochaine. D'ici là prenez patience et n'hésitez pas à me parler sur Twitter pour me donner votre avis (je suis très active en ce moment). Pour plus d'informations regardez juste à droite, et enfin pour voir les articles précédents faites tout simplement défiler la page ou regardez dans les onglets ci-dessus !
Merci à ma correctrice: Amélie !
Merci à ma correctrice: Amélie !
Merci d'avoir lu et à bientôt,
Chandra.
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